Chameau ou dromadaire ?

Tout savoir (ou presque) sur le dromadaire

dromadaire plage djerba

Le dromadaire (Camelus dromedarius), également appelé chameau d’Arabie, est une espèce de mammifère domestique de la famille des camélidés et du genre Camelus. Pour cette raison, qualifier un dromadaire de « chameau » n’est pas, à proprement parler, erroné mais cependant imprécis. L’animal nommé couramment « chameau » présentent deux bosses, alors que le dromadaire n’en possède qu’une seule apparente. Le terme dromadaire est tiré du grec « dromas », qui signifie « coureur ».
Sa taille va de 220 cm jusqu’à 250 cm au garrot pour les plus grands ; son poids varie entre 400 et 1 100 kg selon les races. Cet herbivore a une espérance de vie moyenne de 25 ans.

alors, chameau ou dromadaire?

Le chameau domestique et le dromadaire appartiennent au même genre biologique. Certains les considèrent plus comme deux variétés régionales plutôt que comme deux espèces. En effet, le dromadaire est un habitant des déserts chauds (Sahara, péninsule Arabique, …) alors que le chameau se retrouve plus en zone froide comme la Mongolie.

histoire

L’ancêtre du genre Camelus est apparu il y a 50 millions d’années. Il y a 2 à 3 millions d’années, l’ancêtre du dromadaire aurait pénétré en Afrique. Les dromadaires existaient déjà dans la Corne de l’Afrique pendant la Préhistoire et on a retrouvé des dents en Éthiopie ainsi que des peintures en Somalie et à Djibouti. La relation entre l’homme et le dromadaire et sa domestication remonte à peu près à 4000 à 5000 années en arrière.

Répartition des dromadaires dans le monde

Utilisation du dromadaire

De nos jours, le dromadaire est l’animal des déserts chauds d’Afrique, d’Australie, du Proche et du Moyen-Orient. Dans le passé, il fut utilisé à des fins militaires : batailles et transport des troupes et du matériel.
Le dromadaire rend de multiples services à l’homme depuis des milliers d’années et en particulier aux nomades qui l’exploitent pour ses productions de travail, de cuir, de lait et de viande. En transportant le matériel, il permet à l’homme de s’économiser et de durer dans les milieux désertiques.
Il existe des races spécifiques selon l’usage.

Dans certains pays, des courses de dromadaires ont lieu. Les dromadaires de courses sont très rapides, ils peuvent courir à 50 km/h en vitesse moyenne et jusqu’à 70 km/h en pointe.

De nos jours, les dromadaires comme moyen de transport et de déplacement ont été largement remplacés par les véhicules motorisés. Cependant, plusieurs pays, tels la Jordanie et la Mauritanie, reviennent à leur usage dans un cadre policier et militaire.

A Djerba, le dromadaire était jadis utilisé pour actionner le système de poulies faisant remonter l’eau des puits. Il est possible de voir une démonstration de cet usage au sein du Parc Djerba Explore et plus précisément dans son écomusée Djerba Héritage.

La viande de dromadaire est parfois cuisinée à Djerba ; c’est une viande peu courante, mais certaines boucheries la proposent encore.

A Djerba, les balades à dos de dromadaire sont proposées aux touristes. A condition de s’éloigner un peu des plages surpeuplées, c’est un excellent moyen de découvrir les zones plus reculées et la campagne djerbienne. Une promenade très reposante qui permet d’admirer « de haut » le paysage.

Le dromadaire dans la tradition djerbienne

Le dromadaire tient une place de choix dans les traditions de Djerba, notamment au sein des rituels du mariage traditionnel : on parle de Jahfa. En fin de journée, la mariée est transportée de sa maison vers celle de son époux. Pour cela, elle est installée dans un palanquin placé sur le dos d’un dromadaire. Le jahfa désigne à la fois la monture et son palanquin, le déplacement et l’ensemble de ce rituel qui fait partie intégrante du mariage traditionnel djerbien.

Le jahfa est richement décoré de tissus, de fleurs, de guirlandes. La mariée est installée à l’intérieur, elle y est dissimulée des regards.

Jahfa jehfa tradition du mariage traditionnel djerbien

Le cortège du jahfa, accompagné de musiciens en costume traditionnel jouant des chants typiques se déplacent lentement jusqu’à la future demeure de la mariée. Ce cortège nuptial attire toujours l’attention des passants et curieux sur son passage. Les femmes de la famille, ainsi que les invités, marchent aux côtés du dromadaire. Lorsque le cortège arrive à la maison de l’époux, la mariée descend du dromadaire.

Cette tradition est considérée comme l’un des moments importants du mariage traditionnel djerbien, symbolisant le passage de la mariée dans sa nouvelle famille et son nouveau statut de femme mariée.

La tradition du jahfa est une partie importante du patrimoine culturel de l’île de Djerba et reste une pratique encore usitée dans les mariages djerbiens aujourd’hui. Le jahfa devient tout de même de moins en moins courant compte tenu de la modernisation des mariages et des distances qui peuvent désormais éloigner, plus que dans le passé, les demeures des deux époux. Toutefois, peut-être en croiserez-vous un durant vos vacances sur l’île.

Adaptation du dromadaire à la chaleur

La bosse du dromadaire, contrairement à la légende, n’est pas une réserve d’eau, mais d’énergie. La bosse est un amas de graisse blanchâtre qui peut dépasser les 100 kg pour un animal en pleine forme et bien nourri. Cette accumulation localisée évite la dissémination du gras en région sous-cutanée dans les autres parties du corps. Sa présence sur le dos de l’animal lui assure également un rôle dans la thermorégulation. En effet, la concentration des réserves adipeuses limite leur répartition sous la peau et donc facilite la dissipation cutanée de la chaleur. L’animal se refroidit mieux car il est moins gras. Il transforme sa graisse en eau (eau métabolique; la fonte de la graisse produit de l’eau) par des réactions physiologiques d’oxydation (jusqu’à 40 litres pour un animal en bonne forme).

Le dromadaire a la capacité de faire varier sa température interne en fonction de la chaleur externe. Lorsque la température ambiante décroît, notamment pendant la nuit, la température interne du dromadaire peut descendre à 34 °C. Durant les heures les plus chaudes, sa température peut atteindre 42 °C sans que l’on puisse parler de fièvre. De tels écarts de température corporelle sont mortels pour la plupart des autres mammifères. Il a été mesuré par exemple qu’une augmentation de 6 °C de la température corporelle chez un dromadaire pesant environ 600 kg lui permettait d’économiser 5 litres d’eau.

En saison chaude, il peut se passer de boire pendant 2 à 3 semaines et en saison fraîche pendant 4 à 5 semaines. Après une longue période de privation le dromadaire est capable d’ingurgiter 200 litres d’eau en 3 minutes. C’est le seul mammifère capable de boire autant d’eau en si peu de temps. En effet, chez les autres animaux, l’absorption d’une trop grande quantité d’eau entraîne l’éclatement des globules rouges, donc la mort.

Adaptation à la sécheresse

Les mécanismes d’adaptation à la chaleur mettaient en œuvre un ensemble de procédures physiologiques qui contribuent à économiser l’eau. Mais c’est dans les situations extrêmes, notamment lors de déshydratations poussées que le dromadaire montre ses exceptionnelles qualités. L’animal est alors capable d’économiser l’eau corporelle par des mécanismes de réduction des pertes hydriques (diminution de la diurèse, arrêt de la sudation, diminution du métabolisme de base, variation de la température corporelle, réactions chimiques : l’hydrogène issu de la fonte des graisses se combine à l’oxygène procuré par la respiration pour fournir l’indispensable complément d’eau) tout en maintenant une homéostasie vitale pour sa survie, à la fois en limitant la variation de la concentration des paramètres vitaux et en assurant une excrétion maximale des déchets métaboliques. Celle-ci est permise par l’émission d’une urine très concentrée. Toutefois, l’excrétion des éléments dont l’élimination nécessite des grandes quantités d’eau (glucose, urée notamment) est contrôlée de façon rigoureuse. Ces mécanismes d’adaptation qui font la réputation du dromadaire expliquent également qu’il s’agit d’une des rares espèces domestiques qui n’ait pas quitté son aire d’origine.

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Visite à dos de dromadaire

La balade chamelière fait partie des expériences tunisiennes authentiques. Partez en balade en caravane et vous ne ferez plus qu’un avec la nature. Vous serez pris en charge et conduit au ranch où vous rencontrerez votre dromadaire. Pendant la balade, vous profiterez des beaux paysages de l’île de Djerba. Ne manquez pas l’occasion d’observer la faune dans son environnement naturel.

Durée totale :
Jusqu’à 2 heures
prix :
à partir de 26,17 €
Inclus :
Bon à savoir :
Ne convient pas aux femmes enceintes ou aux personnes souffrant de problèmes de dos.
Prestataire :
Tunisie Voyages
Conditions d'annulation :
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